Pince moi je rêve...
Il était une fois, une amie qui décida d'organiser une orgie fête dans son petit studio.
Le lendemain, à peine une heure après son réveil (il était donc environ 15h), elle prit la difficile décision d'emporter les cadavres de bouteilles qui jonchaient le sol au machin à verre.
Le cerveau encore tout embrumé de ses excès de la nuit, elle supposa qu'un dimanche à 15 h, dans son quartier désert, elle pouvait s'offrir le luxe de:
- ne pas se laver (cheveux quand même arrosés au vin blanc)
- enfiler son vieux sweat à capuche qu'un amoureux fleur bleue lui avait offert quand elle avait 15 ans.
- puisqu'elle avait un sweat, garder son pyjama en moumoute grise (anciennement bleue)
- et pis tient, aussi les chaussettes
- mais pas les chaussons, rien ne vaut les savates de quand elle descend les poubelles.
Hop, elle nous dis à tout à l'heure et elle sort de chez elle... pour revenir completement traumatisée.
Et elle nous raconte.
Qu'il bruinait un peu, alors (surement pour protéger ses cheveux, hum), elle a enfilé sa capuche. Ce qui n'empechait en rien de voir le mascara dégoulinant sous ses yeux...
Qu'elle a pas vu le type qui attendait tout seul sous l'arrêt de bus. Qu'elle a même pas compris qu'il s'adressait à elle quand il l'a accosté. Qu'elle a relevé la tête quand elle a compris. Que ça n'a pas empêché le type (age moyen, taille moyenne, physique moyen) de lui dire:
"t'es belle, tu me donnes ton numéro?"
Elle a trouvé la force de lui marmonner un: "non, non, je suis déja prise" (dans ses rêves)
Et elle est rentrée chez elle, le coeur battant la chamade...
Elle a pas eu peur, ma copine, non, elle ne regarde pas trop TF1, elle a été frappée par la misère sexuelle qui règne en ce bas monde.
Vous vous demandez pourquoi je vous raconte cette histoire qui me fait encore rire 3 ans après?
Attendez la suite.