S'aimer ou ne pas s'aimer...
Le truc avec cette formation, c'est qu'elle vous renvoie souvent au corps de l'autre, mais rarement au votre.
Et au fil des regards que des inconnus portent sur vous (patients, mais surtout équipes), on se retrouve un soir à se regarder attentivement dans le miroir. Bon, j'avoue, je le fais plutôt souvent, en fait.
Imaginez la fille, heu, la femme; nue, devant la glace. Et si elle fait ça, la femme, c'est que déja on peut deviner que le résultat du test ne sera pas très bon.
Déja, la glace, elle est pas bien placée. Les lumières ne rendent pas hommage à la pôvre fille.
En plus, elle ne dirait pas non si on lui proposait de changer ses cheveux ou la couleur de son teint, même si elle le doit à ses gènes. (et là, vous vous demandez si je suis antillaise ou rousse-poil-de-carotte!)
Mais ce que la fille femme déteste vraiment chez elle, ce sont ces cicatrices, stigmates de ce séjour à l'hopital dont je vous ai parlé. Ca gâche un peu le paysage, ça limite les tenues sexy de l'été (enfin, pas trop de cet été), ça la rend pudique.
Et comble (vous, les hommes, ne pouvez pas comprendre, hum), ça la rend agressive si on lui assure que, "bé non, elles se voient pas tant que ça, les cicatrices! " (crétin!)
Je vous offre un scoop, messieurs les hommes et mesdames les femmes qui se trouvent parfaites (heureuses que vous êtes!): SI, elles se voient, les cicatrices, parce que mon miroir pas magique du tout ne me montre qu'elles. Mon reflet, c'est un peu une dame patate zébrée de partout, que tout le monde quand il la voit se demande ce qu'il lui est arrivé.
Alors, crac! Je me rhabille, je réenfile mon gros-gros ego; et je vais allumer la télé pour regarder une télé réalité à la con où les gens sont peut être beaux mais très cons, ça fait du bien.